L’ensemble de vitraux créés pour la Rue du Regard répond à une double exigence. D’une part, la nécessité de cacher une vue sur cour qui se voit depuis les fenêtres de l’entrée et de la cuisine, d’autre part, l’envie d’assumer une véritable sobriété « sans bavardage ».
C’est ainsi que le choix des verres représentés sur les vitraux s’est exclusivement porté sur des textures très affirmées à valeur de filtre pour le regard. Ils offrent un véritable masque qui cache la vue tout en restant totalement translucides.
Pour dessiner les vitraux, je me suis inspirée des lignes orthogonales des compositions de Mondrian. Cependant, à la place des aplats de grande taille que le peintre aurait dessinés, j’ai préféré me tourner vers une rythmique de plomb et de rouge. C’est ainsi qu’ont jailli les lignes de verre très fines qui ponctuent l’ensemble et permettent de créer un univers graphique aussi sobre que présent. Le rouge groseille, vif et lumineux, entre en écho avec plusieurs éléments de la décoration de l’appartement, en particulier un tableau abstrait qui orne la cuisine et dialogue avec les vitraux.